Agé de 32 ans, le maréchal des logis-chef Stéphane PRUDHOM s'est engagé le 2 novembre 1999 au 2e régiment de hussards (2e RH) de Sourdun où il occupera la fonction d’éclaireur. Il accède au grade de maréchal des logis le 1er juin 2003 après une scolarité à l’Ecole nationale des sous-officiers d’active (ENSOA) à Saint-Maixent l’Ecole. Il effectue six opérations extérieures : en Ex-Yougoslavie (SFOR ONU) en 2000, au Kossovo (TRIDENT) en 2002 et 2006, en Côte d’Ivoire (LICORNE) en 2005, en Afghanistan (PAMIR) en 2006 et au Tchad (EPERVIER) en 2008.
Âgé de 27 ans, le maréchal des logis Pierre-Olivier LUMINEAU s’engage le 2 mai 2010 à l’Ecole nationale des sous-officiers d’active (ENSOA) de Saint-Maixent l’Ecole. Il est nommé sergent le 1er septembre 2010. Affecté le 20 décembre suivant à la batterie de renseignement de brigade n° 2 de Suippes au sein du 40e RA, il s'y affirme comme un excellent meneur d’hommes. Il participait à sa première opération extérieure, au sein d’une équipe tactique et d’opérations militaires d’influence (ETOMI), dans le cadre de l’opération PAMIR en Kapisa.
Âgé de 24 ans, le brigadier Yoann MARCILLAN s’engage le 2 octobre 2007 au 40e régiment d’artillerie (40e RA) de Suippes. Il est nommé brigadier le 1er octobre 2010. Affecté à la batterie de commandement et de logistique en tant que mécanicien tourelle et conduites de tir, il se porte volontaire pour servir en batterie de renseignement de brigade n° 2 et réussit la difficile sélection des équipiers appui au recueil de l’information. En 2009, il avait effectué un séjour en Nouvelle-Calédonie puis au Kosovo, au sein d’une équipe de liaison et d’information.
Le 9 juin 2012 vers 09h00, des militaires français engagés dans une opération de contrôle d’un axe routier en Kapisa, en appui de l’armée afghane, ont été touchés par une explosion suite à un attentat suicide.
4 militaires français ont été tués, 5 autres blessés dont 3 gravement et 2 plus légèrement. 2 Afghans, interprètes des militaires, ont été tués et 2 civils afghans ont été blessés.
De plus, l’auteur de l’attentat a été tué par l’explosion.
L’opération se déroulait au Nord de Nijrab. Environ 200 militaires français et afghans étaient engagés dans cette opération de contrôle d’un des axes routiers principaux de la province de Kapisa.
Au cours de l’opération, des militaires sont descendus de leurs véhicules blindés pour prendre contact avec la population. C’est à ce moment qu’un Afghan a fait détoner sa charge explosive au milieu d’un groupe de militaires français.
L’équipe médicale présente sur place a immédiatement pris en charge les militaires français. Une force de réaction rapide et des hélicoptères ont été immédiatement déployés pour sécuriser la zone et prendre en charge les blessés qui ont été évacués vers l’hôpital militaire français à Kaboul.
Ce type d’opération est conduit régulièrement pour maintenir la liberté de circulation sur cet axe, nécessaire à la population civile pour son activité économique et ainsi qu’aux forces afghanes pour sécuriser la zone.
Dans le cadre du désengagement des forces françaises, cet axe est également important pour le transit des convois logistiques.
Les 4 militaires tués servaient en Afghanistan au sein du GTIA Kapisa armé par le Battle Group Steel. Il s’agit d’un sous-officier, adjudant-chef au groupement interarmées des actions civilo-militaires de Lyon, 2 sous-officiers (un maréchal des logis chef et un maréchal des logis) et un militaire du rang (caporal) au 40e régiment d’artillerie de Suippes.
Depuis le début de l’engagement de la France en Afghanistan en 2001, 87 militaires français sont morts en Afghanistan ou en France des suites de leurs blessures.
Après cette attaque, le Président de la République a annoncé le déplacement en Afghanistan du ministre de la Défense, monsieur Jean-Yves Le Drian, et du chef d’état-major des armées, l’amiral Edouard Guillaud. Ils se rendront auprès des forces françaises pour faire un point de situation.
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Selon le porte-parole de la police en Kapisa, Ahmad Ahmadzaï, l’attaque s’est produite «contre un convoi de troupes françaises» dans le district de Nijrab et ce sont bien des soldats français qui ont été tués.
Quant aux talibans, ils ont revendiqué eux douze morts dans les rangs français - et quatre chez les policiers afghans - via leur porte-parole Zabiullah Mudjahid. «Un fedayin» (kamikaze) s’est fait détonner «dans une patrouille à pied française», a-t-il pràcisé.
L’homme, «déguisé en femmes portant la burqa», s’est «approché des troupes françaises qui patrouillaient» dans un «village du district de Nijrab», a raconté Sediq Sediqqi, le porte-parole du ministre de l’Intérieur, qui n’a pu que confirmer «des pertes étrangères» et «trois civils afghans blessés».
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Au journal télévisé de 20 heures, ce soir, sur TF1 , Jean-Yves Le Drian, Ministre de la Défense, a indiqué qu'e l'Hommage national à nos Soldats morts pour la FRANCE, aurait lieu "jeudi matin" à l'Hôtel national des Invalides à Paris.