A vous toutes, à vous tous, mesdames, messieurs qui, dans notre Patrie, disposez de tous les pouvoirs, que faites-vous - de concret, d'efficace - pour la libération de Denis Allex, Soldat de France ?
Nous en avons assez des jérémiades, des actes de contrition, des repentirs, des discours creux et sans fin ...
Ce sont des comptes que nous vous demandons !
Souvenez-vous, le 14 juin, à la fin de son discours lors de l'hommage rendu à nos quatre "derniers" Camarades Morts pour la France le 9 juin en Afghanistan, le Président de la République, Chef des Armées, déclarait :
« ... C'est la flamme de la fidélité que nous devons régulièrement rallumer.
Fidélité à eux, à leur courage, à leur dévouement.
Fidélité à l'idée que nous nous faisons de nous-mêmes.
De notre République. Fidélité à la Patrie.
La France comme une famille endeuillée se retrouve aujourd'hui autour du cercueil de quatre de ses enfants. Elle veillera sur leur souvenir.
Elle sera digne de leur mémoire ... »
Que faites-vous, non pas pour rallumer la flamme de la fidélité, faites "seulement" que cette flamme vive et brille à la face du monde.
Agissez efficacement pour que Denis Allex soit libéré.
Que faites-vous pour montrer votre fidélité, votre admiration devant le courage et le dévouement d'un Soldat de France ?
Agissez efficacement pour que Denis Allex, Soldat de France, soit libéré.
Que faites-vous pour respecter l'idée que vous vous faites de vous-même et de la République ?
Agissez efficacement pour que Denis Allex, Soldat de France, soit libéré.
Et, surtout, ne veillez pas sur le souvenir, sur la mémoire de Denis Allex, Soldat de France !
Surtout, que nous n'ayons pas à nous retrouver à lui rendre hommage aux Invalides !
Nous ne vous le pardonnerions jamais !
Agissez efficacement pour que Denis Allex, Soldat de France, soit libéré.
Ou alors, faudrait-il que nous comprenions qu'un Soldat de France a moins de "valeur" que des journalistes pieds nickelés ?
S'il vous reste encore un peu de temps, l'imagination ne vous faisant jamais défaut ... essayez simplement de penser à la situation d'un Soldat de France qui croupit depuis trois ans dans quelque cul de basse-fosse, de camp de concentration, ... depuis :
1096 jours,
36 mois,
157 semaines,
26.304 heures.
