Vous n'êtes pas oubliés. . .


 BTO
Jeudi 16 Décembre 2010

Il ne se passe pas un jour sans que je 'navigue' sur le Net, que j'écoute la Radio ou bien encore que j'essaie de glâner quelque info sur vous, qui êtes... là-bas ! Je suis ici moi, au chaud, tranquille. J'ai quitté l'Active depuis quelques années maintenant mais... Il y aura toujours ces images qui me reviennent sans cesse, ces paysages, cette lumière de terre étrangère puis les regards tout d'abord ; les voix, quelquefois les cris ; ou pire, le silence. On oublie pas quand on est loin de chez soi. Vous vous demandez sans doute à quoi cela sert-il d'aller au bout du Monde et pour certains, pour beaucoup, pour beaucoup trop ; ne pas en revenir ? Je n'ai pas de réponse claire, bien propre et sans bavure. Mais ce que je sais c'est que vous êtes là-bas, pour qu'ici nous puissions continuer à entendre ces rires de gosses, pour continuer à voir la petite voisine s'en aller balader avec sa première voiture, seule, nue-tête et sans contraintes. Voir aussi ce 'jeune homme' d'un autre âge, assis au hasard de la plage avec son chevalet et ses couleurs... Entendre râler la belle-doche parce que le pain n'est pas assez frais... Et mon 'barman' préféré bouder le dernier score du match de Dimanche. Nous les connaissons ces 'clichés' et nous y tenons. Voilà quelques unes des ...'milliards de raisons' qui font que vous êtes là-bas à faire entendre le son du Tromblon Gaulois afin de contenir quelques nouvelles hordes barbares. Oh je sais, je viens de me louper sur cette dernière phrase ; mais jamais personne n'a réussi à faire taire Voltaire ni Rabelais et encore moins. . . le pote assis à côté de toi qui lit ces lignes. Nous sommes comme cela. Imparfaits, perfectibles donc, remplis de doutes, faisant des erreurs, etc, etc. Mais nous savons, nous l'avons durement appris et nous en avons payé le prix, vous en payez le prix. Fort. Très Fort. Mais je crois que c'est pour cela que vous vous battez, pour tout ce que je viens de dire, d'écrire. Si tu en doute encore ami, place un tout petit peu de ta confiance en moi. Juste parce que tu pourras dire désormais qu'au pays, il y a quelqu'un qui pense à vous tous les jours et qui pleure en silence quand une âme tombe, là-bas. Jusqu'à mon dernier souffle, jusqu'à mon dernier mot, Usque ad Summum, je ne vous oublie pas et m'incline devant le prix que je ne peux plus payer.