sources : https://www.lepatriote.fr/pierre-mulsant-au-service-de-sa-majeste-111919.html
Un homme de l’ombre. Voilà ce qu’aura été Pierre Mulsant au cours de la Seconde Guerre mondiale. Un de ceux sans qui la victoire sur l’Allemagne nazie n’aurait sûrement pas été possible. Pourtant, pas de trace de lui dans le livre d’Histoire. Pas de rue à son nom. Ni de monument à sa gloire. Juste le souvenir, pour certains, d’un amoureux de la liberté qui a donné sa vie pour sauver celle des autres.
Fils d’un industriel caladois, Pierre Mulsant, né en 1914, quitte la région en 1938 pour s’installer dans l’Aube. Refusant la défaite, il s’engage dans la Résistance en 1942. Il est alors intégré au réseau Abelard, lui même lié au SOE (Service secret britannique), en charge de la réception des parachutages et de l’organisation des sabotages. Traqué par la Gestapo, il s’enfuit à Londres où il suivra un entraînement commando et sera promu au grade de capitaine de l’armée britannique.
De retour en France quatre mois plus tard, il est fait chef du réseau Minister en vue de préparer le "D Day". Mais en mai 1944, il est arrêté par les Allemands dans la forêt de Fontainebleau, en pleine mission de sauvetage d’aviateurs anglais. Soumis à la torture, Pierre Mulsant ne parle pas. Il est déporté à Buchenwald en août 1944 avant d’être fusillé deux mois plus tard. Décoré de la Légion d’honneur, il s’est également vu décerné la Military cross.
Article tiré du supplément Les 100 personnalités en Beaujolais édité en 2019.