Après le débarquement alliés en 1942, il reçoit de Giraud le commandement de la Demie-brigade du corps franc d'Afrique.
Sans ravitaillement, avec des armes légères et peu de munitions il marche sur Bizerte à une vitesse qui stupéfie les Américains.
Tandis que les anglais décrochent, l'avance de ces soldats victorieux et déguenillés forcera Eisenhower à faire une place à l'Armée française dans la campagne d'Italie.
Il est ensuite envoyé en Grande-Bretagne où il reçoit l'entraînement de parachutiste. En novembre 1943, le lieutenant - colonel Durand est nommé à la tête de l’Infanterie de l’Air. Il s'occupait des liaisons entre les 2 bataillon SAS français. Le 3e Bataillon d’Infanterie de l’Air du capitaine Chateau-Jobert (dit Conan) et le 1er BIA qui prend maintenant la dénomination de 4e Bataillon d’Infanterie de l’Air du Commandant Bourgoin (dit le Manchot).
A la fin du mois de novembre le principe du rattachement des deux bataillons parachutistes FFL à une Brigade SAS britannique est admis. Le brigadier Roddy Mc Leod prend le commandement de cette unité qui doit se regrouper en Ecosse. La Brigade compte désormais deux bataillons français baptisés 3rd et 4th SAS.
En France, il constitue dans l'Est le 131e R.l. par regroupement de plusieurs maquis, et le conduisait sur le front de l'Atlantique où il prit la part la plus brillante aux attaques de Royan et de la Pointe de Grave, avant de s'emparer d'Oléron le 2 mai 1945 après un débarquement de vive force et des combats vigoureusement menés.
Campagnes
Engagé volontaire en 1916
Chef de section
Bataille des Flandres 1917
2e bataille de l’Ourcq 1918
Blessé à Passy-en-Valois
Officier de transmission
Syrie 1921-1924
Maroc 1925-1926
Commandant du III/1er régiment de tirailleurs algériens
Tunisie 1939-1940
Commandant de la 1re demi-brigade du Corps Franc d’Afrique
Tunisie 1943 : libération de Bizerte
Commandant du 131e RI
Libération 1945 : Royan, Pointe de Graves, Oléron
Mort pour la France, Tunisie 1952
Décorations
Commandeur de la Légion d’honneur
Croix de guerre 14-18, deux citations
Croix de guerre des TOE, une citation
Croix de guerre 39-45, trois citations
Croix du combattant volontaire 14-18
Médaille de
Médaille des blessés
Médaille de la Victoire
Médaille de Syrie-Cilicie
Médaille coloniale avec agrafe « Maroc » et « Tunisie »
Médaille franco-espagnole de la Paix au Maroc (1927)
Médaille des volontaires de
Médaille commémorative 39-45
Commandeur du Nichan Iftikar
Citation à l’ordre du 8e RI, 28/10/1917, bataille des Flandres
Jeune aspirant, calme et plein d’entrain. Le 9 octobre
Citation à l’ordre de la 6e armée, 4/8/1918, bataille de Château-Thierry
Officier d’une bravoure et d’un sang-froid extraordinaire. Pendant la nuit du 29 au 30 juin 1918, dans des circonstances extrêmement difficiles, n’a cessé de patrouiller sous bois avec ses nettoyeurs, menant le combat corps à corps jusqu’à possession complète du bois ; a fait vingt prisonniers. Au cours de la contre-attaque ennemie du 30 juin, n’a cessé par son calme, son exemple, de maintenir en place ses hommes dont il a fait l’admiration.
Citation à l’ordre de la division, 24/7/1926, poche de Taza
Adjoint à l’officier de transmission de la division, a dirigé le travail de construction des lignes d’une façon parfaite, toujours présent sur les chantiers. Par son activité, a su obtenir un excellent rendement d’équipes improvisées et donner ainsi an commandement un bon réseau de communications, en toutes circonstances, au combat comme en station.
Citation à l’ordre de l’Armée du 4/6/1943, bataille pour Bizerte
Commandant de la 1er demi-brigade du Corps franc d’Afrique, s’est toujours acquitté des missions qui lui avaient été confiées avec un sang-froid remarquable, malgré les difficultés considérables résultant de l’engagement rapide d’une troupe improvisée et d’un terrain très difficile adroitement défendu. Le 27 avril a lancé hardiment un bataillon à l’attaque de la crête du Djebel Es Sema, amenant ainsi la chute de la position de résistance de la Maison forestière et ouvrant la voie à l’avance sur Bizerte.
Citation à l’ordre de l’Armée du 2/9/1945, libération de Royan
Prestigieux chef d’un corps qu’il a fait à son image : ardent et généreux. Le 16 avril a reçu l’ordre de s’engager sur les arrières ennemis en utilisant une brèche faite dans le dispositif adverse en dehors de sa zone d’action ; a exécuté cette mission malgré sa difficulté avec une rapidité et une précision dignes des plus belles traditions des unités motorisées, atteignant et dépassant tous les objectifs fixés. Le lendemain, eut à essuyer à quelques mètres le feu de snipers ennemis en conduisant lui-même, à la tête de son régiment, les opérations de nettoyage de la presqu’île d’Arvert.
Citation à l’ordre de l’Armée du 11/5/1945, libération de la Pointe de Grave et d’Oléron
Lancé avec son régiment à l’assaut des derniers réduits de la Pointe de Graves où l’ennemi opposait une résistance farouche a, le 19 avril 1945, enlevé de haute lutte, et au prix de pertes sévères, l’important Fort des Arros, puis le 20 avril, en liaison avec le groupement voisin, l’ouvrage 305, faisant plus de 300 prisonniers dont le capitaine de corvette commandant la position. Commandant le corps de débarquement chargé de conquérir l’île d’Oléron a mené vigoureusement son action, atteignant le 30 avril l’objectif fixé, malgré une vive réaction ennemie dans l’isthme des Allassins, et obtenant le 1er
mai la capitulation de l’ensemble de la garnison
Le colonel Durand, commandant de la subdivision de Sousse, s’est porté seul au- devant des émeutiers les exhortant au calme pour éviter une inutile effusion de sang, a été assassiné par ceux-là mêmes qu’il essayait de ramener à la raison.