Celui-ci lui était donc d'ores et déjà attribué, et le grade supérieur est celui de lieutenant-colonel. Cette promotion posthume pour des soldats morts au combat était naguère possible, et d'ailleurs souvent effective, mais n'était pas systématique. Depuis son arrivée à l'Élysée, Nicolas Sarkozy a décidé que cette mesure serait systématisée, à tous les niveaux hiérarchiques, du simple soldat à l'officier. Le capitaine Patrick Sonzogni, du 35e régiment d'artillerie parachutiste, premier officier français mort en Afghanistan, avait ainsi été promu chef d'escadron. Tous les hommes du rang et sous-officiers ayant perdu la vie en opérations ont bénéficié de cette mesure, qui implique des améliorations pour les indemnités versées aux familles. Selon nos informations, la gendarmerie est la seule à élever systématiquement ses sous-officiers morts en service au grade le plus élevé de major.
Nicolas Sarkozy a également innové en attribuant la Légion d'honneur à des soldats et à des sous-officiers morts au combat, ce qui ne se faisait pas non plus avant lui, cette distinction étant naguère réservée aux officiers. Le président de la République a tenu également à remettre personnellement la médaille militaire à des soldats ayant participé à des opérations. Rappelons que la médaille nationale est considérée - il suffit de lire les commentaires sur ce site pour s'en convaincre - comme une distinction particulièrement valorisante, car, ainsi que le souligne un lecteur, "son rang est prestigieux, car il est inaccessible aux besogneux et aux officiers. Elle est la seule décoration qui, à l'heure actuelle, sanctionne le mérite".