Né à Carcassonne en 1899, le commandant René de Labarrière a servi avec distinction pendant la Grande Guerre, et ensuite au Proche Orient. Dans la deuxième guerre mondiale, à la tête d'une compagnie d'infanterie, il est blessé, puis fait prisonnier.
En juin 1948, il retourne au Moyen Orient pour servir, comme observateur, des Nations Unies dans la toute première opération du type que l'on appellera plus tard "opération de maintien de la paix": l'ONUST, ou Organisation pour la surveillance de la trêve entre Arabes et Israéliens. Le 6 juillet, à peine quelques semaines plus tard, il est tué par une explosion -- de grenade ou de mine, on ne l'a jamais su -- alors qu'il se deplaçait en voiture pour enquêter sur une prétendue violation de la trêve.
On n'a jamais prlé de ce premier casque bleu tué en opération. Seul en 2006, Philippe BROUSSARD, rend sous le titre « ONU : Honneur au soldat méconnu », un vibrant hommage à cet officier français victime de son devoir au service du maintien de la paix au Proche-Orient (l’Express n°du 25/05/2006).
La France a quant à elle eut bien vite fait d’oublier son fils, puisque si l'on en croit l'article, aucune pension n'a jamais été versée à sa femme décédée en 1992. Les Nations Unies ne sont pas en reste, puisqu’il a fallu attendre le 1998 pour qu’elles honorent la mémoire du Commandant Labarrière en recevant son fils (décédé en 2005) à new York.
Chaque année l’ONU célèbre le 29 mai la journée internationale des casques bleus.